Photos prises les 12, 16 et 21 juin 2019 au soir et au petit matin au moyen d’un APN PENTAX K3 et d’optiques PENTAX 55-300 mm et 10-17 mm.
Les nuages noctulescents (ou noctiluques) sont des nuages de très haute altitude –entre 75 et 90 km-, ce qui leur permet d’être illuminés par le Soleil lorsque celui-ci se situe entre 6 et 16° sous l’horizon. Observables entre 40 et 70° de latitude N et S, très minces et très froids (la température dans la couche atmosphérique appelée mésosphère est de -130° à -150° en été, plus froide qu’en hiver car durant l’été, l’air monte au-dessus du Pôle Nord et refroidit les hautes couches de l’atmosphère en se détendant), ils seraient composés de poussières météoritiques et volcaniques. Ces minuscules grains provoquent la condensation des molécules d’eau présentes dans la mésosphère et se retrouvent enrobés de glace, ce qui leur donne ce pouvoir de réfléchir la lumière.
Observés pour la première fois seulement dans les années qui suivirent la violente éruption du volcan indonésien Krakatoa en 1833, ils sont de plus en plus fréquents depuis un demi-siècle, témoignant de l’augmentation des quantités de vapeur d’eau présentes dans les hautes couches de l’atmosphère et en particulier dans la mésosphère. Le seul volcanisme global récent ne permet pas d’expliquer l’augmentation de cette concentration en eau: l’activité industrielle humaine semble bel et bien en cause, via notamment les rejets de gaz à effet de serre. De fait, le gaz carbonique réchauffe le sol mais refroidit les hautes couches atmosphériques et le méthane s’y transforme en eau et CO2 sous l’effet du rayonnement UV (CH4 + 2 O2 → CO2 + 2 H2O). Les lanceurs spatiaux contribueraient également à l’accroissement de ces formations nuageuses en injectant directement à très haute altitude d’importantes quantités de vapeur d’eau.
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